Bonjour Yoann ! Peux-tu te présenter en une phrase et me dire quel métier tu exerces aujourd’hui ?
Bonjour ! J’ai 36 ans et je suis actuellement mandataire indépendant en immobilier, autrement dit Conseiller en immobilier. Mon but est d’accompagner vendeurs et acheteurs lors de tout le processus de vente et/ou d’achat d’un bien immobilier.
Selon mes sources, tu n’as pas toujours exercé ce métier ! Peux-tu retracer ton parcours ?
En 2007, j’ai terminé mon cursus scolaire dont l’objectif était focalisé sur le fait de travailler dans le commerce et la grande distribution. Donc, après un BTS Management des Unités Commerciales et une Licence Commerce, Marketing et Management, je me lance dans le grand bain en tant que Manager Commercial secteur Fruits et Légumes – Fleurs et Plantes pour le groupe ‘Géant Casino’.
Cette expérience s’achève en 2009 et je décide de passer de l’autre côté de la barrière pour devenir responsable de secteur Bretagne / Normandie pour le compte de l’entreprise ‘Les Crudettes’. J’avais pour objectif de développer la marque auprès des différentes enseignes de la grande distribution situées dans mon secteur.
Expérience qui a duré 1 an car je décide de prendre un virage à 180 degrés pour me lancer dans le métier d’Ambulancier Diplômé d’État dans le nord de la France (métropole Lilloise). J’ai exercé ce métier de 2010 à 2018.
Enfin, depuis 2018, je suis Conseiller Indépendant en Immobilier à mon compte tout en étant soutenu par le réseau de mandataires SAFTI.
Quelles sont les raisons pour lesquelles tu as été amené à changer de métier plusieurs fois ?
Lorsque je suis entré dans la vie active, je me suis rendu compte que le rôle que j’avais était loin de ce que je m’étais imaginé. J’avais choisi le secteur alimentaire et plus précisément les fruits et légumes car j’avais la volonté de travailler en relation directe avec les petits producteurs locaux : pouvoir négocier directement avec eux, faire des choix de mises en avant et de promotions qui correspondaient à ma clientèle locale… Au lieu de cela, je me suis retrouvé à appliquer des consignes et des prix décidés par la centrale d’achat.
Au bout de 2 ans, je décide de saisir une opportunité qu’une commerciale me propose suite à une mutation. Je sais à ce moment-là que ce ne sera pas le job de ma vie mais je me sers de cette proposition comme porte de sortie pour m’éloigner de mon poste qui me pèse de plus en plus.
Un an après, à la suite d’un décès survenu dans ma famille, je décide de me lancer dans un métier qui me tenait à cœur depuis plusieurs années : le métier d’ambulancier. J’ai pu voir à quel point les personnes en charge du transport de mon proche étaient bienveillants, et j’avais le souhait d’accompagner et d’aider à mon tour des personnes en souffrance.
Ensuite, après quelques années, lorsque ma première fille avait 3 ans (et que ma deuxième fille venait de naître), mon aînée m’a fait savoir que je passais beaucoup trop de temps au travail et pas suffisamment avec elle. A ce moment-là, je travaillais environ 60 heures / semaine, et parfois les week-ends, jours fériés et les nuits. Je me lance alors dans l’aventure de l’entrepreneuriat où je deviens maître de mes décisions et responsable de mon planning.
Selon toi, quels sont les avantages et les inconvénients à changer de métier au cours de sa vie pro ?
J’ai toujours pensé qu’il ne fallait pas rester s’enterrer dans une situation qui ne nous convenait pas ou plus… A trop vouloir s’entêter dans quelque chose qui ne fonctionne plus, le seul perdant, c’est nous-même et cela peut avoir des conséquences néfastes sur notre vie professionnelle et personnelle. Alors, pour vivre au mieux sa carrière professionnelle, il faut être capable d’adapter ses choix à des changements divers et variés (changement de vie, de conjoncture, etc.).
Changer de métier permet également d’accroître ses connaissances et compétences dans différents domaines et de rester toujours motivé et investi dans ce que l’on fait. En revanche, cela impose le fait d’être capable de sortir de sa zone de confort et d’être capable d’accepter que tous les choix que nous faisons ne sont pas toujours les bons… Auquel cas, il faut savoir rebondir.
Peux-tu donner un exemple d’une situation précise où tu as dû rebondir ?
Lorsque j’ai quitté la grande distribution pour devenir commercial, j’ai ressenti de la déception parce que j’avais le sentiment que les trois ans d’études que j’avais réalisées ne me servaient plus à rien et que j’avais fait les mauvais choix. Exercer une année en tant que commercial m’a permis de conserver une activité professionnelle et de percevoir un salaire le temps de réfléchir à ce que je voulais réellement faire de ma vie.
Et lorsque je suis devenu conseiller en immobilier, je me suis aperçu que mes études et mon parcours professionnel d’il y a 15 ans pouvaient encore me servir aujourd’hui, notamment concernant toute l’approche commerciale et les méthodes de communication face aux clients. Il n’y a pas de mauvaise expérience. Il y a toujours quelque chose à retirer de toutes les situations.